L'insurrection des ``Turbans Rouges'', menée par Qu Yuanchang, repousse les Mongols hors des frontières chinoises. Qu Yuanchang est proclamé premier empereur de la dynastie Ming.
L'empereur Yong-lo (1403-1424) cherche à soumettre la Mongolie. C'est une des raisons qui explique le transfert de la capitale chinoise de Nankin à Pékin, qui était jusque-là plus tartare que chinoise. Yong-lo fait aménager à Pékin la ``Cité Interdite'' et de nombreux temples. Il tente des conquêtes extérieures par voie maritime, sans succès. La Chine se replie sur elle-même, y compris dans le domaine de la pensée. Le confucianisme revient en force et chasse provisoirement le bouddhisme et surtout le christianisme. Après quelques conflits frontaliers avec leurs ennemis de toujours, les Mongols, les Chinois voient apparaître en 1555 une nouvelle menace : le Japon. Des pirates japonais infestent les ports de la Mer de Chine orientale. En 1592, l'empereur japonais Hideyoshi débarque en Corée avec 200 000 hommes, mais est repoussé définitivement par les troupes chinoises en 1598. Cette période marque la fin de l'isolement de la Chine. En 1514, des navigateurs portugais atteignent les ports chinois. En 1549, les mandarins autorisent les Portugais à s'établir à Macao. Le christianisme est réintroduit en Chine. Les jésuites sont particulièrement bien accueillis à la cour des Ming, en raison de leurs connaissances.
L'époque Ming est marquée par le retard de la Chine dans le domaine scientifique et technique. La Chine, qui avait été pendant si longtemps en avance sur l'Occident, stagne. En 1368, à l'arrivée des Ming, la Chine et l'Occident étaient au même niveau quant à la technique et à l'outillage.
En 1644, à la fin de la dynastie, l'Europe est entrée dans la science moderne, alors que la Chine n'a presque pas évoluée, à part peut-être sur le plan artistique : l'art chinois renoue avec le classicisme et l'art de la céramique se développe, grâce à l'apport de la polychromie.