Wu-ti entreprend également d'étendre l'empire : il lance des expéditions
vers l'Asie Centrale (Türkestan, région du Tarim
). La présence chinoise
dans ces oasis permettra la communication avec le monde gréco-romain2.1.
Wu-ti arrive également à rattacher à l'empire la Chine du Sud (région
cantonaise). Wu-ti établit en outre la domination chinoise sur une partie de
la Corée et sur le pays annamite, établissant du coup une
sorte de Pax Sinica [Gro94].
Siuan-ti (73-49) continue l'uvre de Wu-ti, en développant l'expansion
chinoise en Asie Centrale (Tourfan, Qanchahr, Yarkan...) et parvient à
soumettre la Mongolie extérieure, qui devient vassale de
la Chine.
Rapidement, cette première branche des Han dégénère ; la vie de cour favorise la décadence. En l'an 9 de notre ère, Wang Mang, neveu d'une impératrice douairière, prend le pouvoir après avoir empoisonné l'empereur légitime, un enfant de neuf ans. En 13 ans (9-22), Wang Mang tente de remédier au mécontentement paysan. Ses réformes sont marqués par l'influence des lettrés. L'État devient seul propriétaire des terres, celles-ci sont redistribuées de façon égalitaire ; l'esclavage est limité. Wang Mang instaure un contrôle et une réglementation de l'économie. Enfin, il décrète le monopole de l'or. Mais en raison du monopole d'Etat dans de nombreux domaines, l'économie est désorganisée et les mauvaises récoltes successives provoquent des révoltes. L'insurrection des ``Sourcils Rouges'' en 23 aboutit à la fin de l'usurpation et à la restauration des Han.
Le nouvel empereur, Kouang Wu-ti (25-57) doit alors rétablir l'hégémonie
chinoise en Asie centrale : il reconquiert le pays annamite et rétablit la
suzeraineté chinoise en Mongolie extérieure. Ses successeurs, aux Ier et
IIe s., s'attachent à contrôler la Route de la Soie,
entre Kachgar et Chang'an2.2.
De l'époque Han, on retiendra également deux des grandes inventions chinoises : le papier et la porcelaine.