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2.3 Les Grandes Invasions

En 311, un Hun sinisé, Lieou Ts'ong, fait prisonnier l'empereur à Lo-yang. Les Jin se réfugient dans la Chine du Sud, à Nankin. Dans la Chine du Nord déferlent des vagues turco-mongoles qui s'entre-déchirent. L'un de ces Huns, Che Hou (334-349) a marqué l'histoire de ses pratiques particulièrement révoltantes : ``De temps en temps, il faisait décapiter quelqu'une des filles de son harem, la faisait apprêter et la servait à ses convives, tandis que la tête crue passait à la ronde dans un plat pour prouver qu'on n'avait pas immolé la moins belle.'' [Gro94] Dans la Chine du Nord, les villes sont dévastées, saccagées, dépeuplées ; les campagnes sont abandonnées et les terres restent en friche.

Pendant près de deux cents ans, la Chine du Nord est sous l'influence des populations venues des steppes mongoles. Après la domination successive de quelques populations turco-mongoles (316-385), la Chine du Nord est dominée par les Tabghatch (398-581), une tribu türke.



Pendant le même temps, dans la Chine du Sud, la décadence se poursuit. Aux Jin méridionaux (318-420) succèdent en un siècle et demi quatre autres dynasties : les Song (420-479), les Ch'i (479-502), toutes les deux aussi sanguinaires, ravagées par les complots, les meutres, les parricides et les fratricides. Liang Wu-ti (502-549) se démarque nettement des deux dynasties précédentes : il organise et hiérarchise la mandarinat, puis se convertit assez rapidement au bouddhisme. Mais sa dynastie ne lui survit pas longtemps. La dynastie Tch'en qui règne ensuite (557-589) n'a pas beaucoup le temps de s'affirmer : en 589 les dirigeants de la Chine du Nord prennent Nankin.



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© Jerome Picault - Février 2001